Pour vous faire patienter en attendant la saison 8, qui n’arrivera que dans 502 jours, nous avons décidé de vous parler de Game of Thrones ! Quel rapport avec le handicap, nous direz-vous ? Et bien justement, figurez-vous que la série est un exemple d’intégration en la matière, sans pour autant en faire la promotion.

En 2017, il est encore bien difficile pour les personnes en situation de handicap de ne pas se sentir « hors normes » dans les actes du quotidien, tant notre société est peu ou mal adaptée aux personnes un peu différentes des autres. Lorsque l’on regarde de plus près la célèbre série fantastique, on s’aperçoit ainsi que le handicap fait partie intégrante du scénario. Un peu de fiction pour apaiser notre réalité c’est ce que nous vous proposons dans ce nouvel article.

L’effet miroir du trône

Soulignons le dès le départ, dans cette fiction le handicap n’est pas mis en avant de manière directe, mais il n’est pas vraiment caché non plus. D’ailleurs les auteurs de la série ne mettent pas de mots sur le handicap des personnages. Les pathologies font partie intégrante de la série, comme si le handicap était une norme et qu’il n’était pas nécessaire d’en parler outre-mesure puisque cela ne change en rien le rôle que chaque personnage à jouer.

Les handicapés, les mutilés, et les blessés de guerre se battent tous au même niveau pour le pouvoir. Cependant seuls les hommes de la série sont les plus touchés par ces malformations ou ces handicaps puisque seulement deux femmes ( qui sont des adolescentes) sont atteintes de handicap :

  • Shireen Baratheon, défigurée ;
  • Arya, atteinte de cécité.

Une manière pour l’auteur, George R.R Martin, d’inverser la tendance dans la fiction et de donner aux femmes un ascendant sur les hommes. Cersei Lannister, Sansa Stark et Daenerys Targaryen, sont trois reines, des femmes de pouvoir influentes. Même si elles ne souffrent pas d’un handicap visible, ces trois reines ont étés violées, elles sont donc atteintes physiquement et psychiquement par cette quête du pouvoir au même titre que les hommes mais d’une autre façon.

La série nous met face à une certaine réalité de la vie dès le premier épisode où l’on découvre :

  • le personnage Tyrion atteint de nanisme ;
  • l’accident de Bran Stark, qui le rendra paraplégique.

Un véritable miroir sur notre société qui semble mettre la lumière sur la destinée à laquelle nous faisons chacun face : si certains ont déjà subi par le passé, d’autres affronteront aussi leurs lots d’épreuves à l’avenir.

Lire entre les lignes

Game of Thrones met l’accent sur les personnages et leur personnalité et pas sur leur handicap. Une manière d’influencer le spectateur sur son interprétation des évènements de la série et de lui faire réaliser que certes, Tyrion est un nain, mais sa maladie ne le définit pas en tant que personnage. Ce sont ses actes, ses traits de caractère, son humour, et ses goûts qui font de lui le personnage que l’on aime voir évoluer à l’écran.

A ce titre, la série a d’ailleurs été récompensée pour sa représentation du handicap par un Media Access Award en 2013.

Game of Thrones casse les codes

L’auteur de la série casse ainsi les codes en rendant à première vue «  faibles » des personnages charismatiques. Rendre handicapé des personnages qui sont séducteurs et vaillants combattants est une manière de suggérer aux spectateurs que la vision de la masculinité que nous possédons est sans doute biaisée par notre société et qu’une personne en situation de handicap n’est pas moins courageuse ou virile, bien au contraire, qu’une personne valide.

Vous qui regardiez la série en n’y voyant qu’une lutte pour le pouvoir entre clans, vous y verrez à présent une vision presque sociologique qui traite de la question du handicap sans misérabilisme et en toute subtilité.

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